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mercredi 22 juillet 2015

Les sex-toys, quelles dimensions ?

Pierre Barthélémy, Journaliste au Monde, rapporte,


Une enquête publiée au début de l’année par le Washington Post

Elle montrait qu’aux Etats-Unis, depuis la parution de la romance érotique Cinquante nuances de Grey de la Britannique E. L. James, les accidents de sex-toys avaient explosé, passant en 2012 la barre des 2 500 admissions aux urgences, soit deux fois plus que ce qui était enregistré cinq ans auparavant. Sans entrer dans les détails scabreux, le journal américain précisait que 58 % des personnes hospitalisées étaient des hommes, et que l’essentiel des patients – dont le plus âgé affichait la bagatelle de 85 printemps – venaient se faire ôter ce qu’on appelle techniquement « un corps étranger », coincé parfois depuis plusieurs jours (on ne rit pas) dans un orifice auquel il n’était pas adapté.



Ainsi que l’explique une étude américaine publiée en mars dans le Journal "of Sexual Medicine", vibromasseurs et godemichés sont de plus en plus souvent recommandés par les médecins – certains praticiens, au pays du dollar, en vendent d’ailleurs eux-mêmes – pour augmenter le désir et faciliter l’orgasme. Il y a donc urgence, soulignent les auteurs de cet article, à identifier les risques que ces jouets sexuels font courir à la santé de ceux qui les utilisent – sans compter la grosse blessure à l’ego qui vous est infligée lorsque l’interne de garde vous demande comment cette chose a bien pu arriver là (en général vous avez momentanément oublié), tout en sortant son smartphone pour photographier le beau cas que voici… Ainsi qu’ils l’écrivent, « il est important pour les médecins d’être informés sur la gamme de produits que leurs patients sont susceptibles de rencontrer sur le marché ».


Des mesures, au sens propre

Pour pallier l’absence de visiteurs médicaux spécialisés dans ces articles, ces chercheurs ont donc décidé de prendre des mesures, au sens propre, car, contrairement à ce que l’on entend parfois de la bouche de certains hommes, la taille n’est pas un détail sans importance. En effet, même si le vagin et le rectum font preuve d’une certaine complaisance vis-à-vis de leurs hôtes, leur élasticité n’est pas sans limite. L’étude en question est par conséquent consacrée aux dimensions (longueur, largeur et circonférence) des objets de plaisir, dimensions que nos spécialistes en santé publique ont relevées dans le plus grand sex shop de la planète, à savoir Internet. Huit sites commerciaux ont été sélectionnés, dont certains portent des noms évocateurs que l’on a peu l’occasion de trouver dans la littérature scientifique : Adam & Eve, Babeland, Early to Bed, Good Vibrations, My Pleasure, Pure Romance…
Après avoir vérifié deux fois tous les chiffres et passé les données à la moulinette statistique, les auteurs ont constaté que les sex-toys avaient en moyenne une longueur d’environ 15 centimètres et une circonférence de 11,4 centimètres, ce qui correspond peu ou prou aux dimensions d’un pénis humain, « enfin, lorsque monsieur est dans de bonnes dispositions », pour reprendre l’expression du Sâr Rabindranath Duval, alias Pierre Dac. On note néanmoins quelques écarts impressionnants avec la moyenne, par exemple avec ce vibromasseur de quelque 15 pouces de long (38 centimètres), soit la diagonale de l’écran d’ordinateur portable sur lequel cette chronique est écrite… Les auteurs soulignent toutefois que, dans certains cas, les objets ne sont pas insérables dans leur intégralité car ils sont prolongés d’une poignée destinée à leur manipulation ou d’un compartiment pour les piles, ce qui réduit leur portée d’un tiers au moins. On est rassuré.







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